lundi 8 juin 2015

La princesse et le pêcheur, de Minh Tran Huy

Éditeur : Actes Sud
Première publication : 2007 (2009 pour le format poche)
Nombre de pages : 192
Genre : roman

Quatrième de couverture

Jamais un conte n'est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s'inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l'amour - comme une gêne, un malentendu. A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Viêtnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée en fille unique, le rideau se déchire. Les secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu'ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être... Empreint d'une fausse candeur profondément mélancolique, La Princesse et le Pêcheur dessine les renoncements nécessaires de l'adolescence, le deuil de l'enfance et l'adieu au chimérique pays des origines bouleversé par l'Histoire. Ou simplement le temps. Plus violent que les contes...


Mon avis 

Une très belle découverte, que je dois à Aline qui a organisé cette lecture commune au sein du groupe facebook Tic Tac Books : merci Aline ! 
J'ai terminé ce livre hier soir et je suis encore sous le charme. C'est un beau roman à la fois tendre et nostalgique, plein de poésie, de sensibilité et de mélancolie. Une histoire d'amour, de guerre, de mémoire, d'une jeunesse déracinée à la recherche de son identité. Une histoire pleine de silences où s'entremêlent Histoire, politique, amour, fuite, famille et... contes philosophiques.
Sous la plume pleine de finesse de Minh Tran Huy jaillit la justesse des sentiments d'une jeune fille brillante mais un peu effacée, fascinée par les contes de sa grand-mère, et intriguée par le passé de sa famille, par ses racines vietnamiennes et les non-dits de ses parents qu'elle n'arrive pas à comprendre. On sent (ou en tout cas c'est mon impression) que l'auteure a mis beaucoup d'elle-même dans ce texte. D'ailleurs, elle a choisi de raconter cette histoire à la première personne. Ce n'est sans doute pas un hasard. 
Ce petit roman ouvre une porte vers un pays lointain souvent méconnu, et nous offre un peu de sa saveur, notamment à travers les différents contes qui donnent un sens encore plus profond à ce récit qui n'est pas si banal qu'il n'en a l'air.


3 commentaires :

  1. jolie chronique, j'ai fini de le lire et meme la chronique que là je vais poster :) coup de coeur pour moi

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  2. j'aime beaucoup ton avis, il reprend avec justesse ce qu'est le livre...ce fut une belle découverte pour moi aussi.

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    1. Merci Violaine ! Nous pourrions peut-être envisager une lecture commune avec un autre livre de cette auteure... :)

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