mercredi 28 janvier 2015

Pour une nuit d'amour, d'Émile Zola (suivi de l'inondation)


2 nouvelles de Zola publiées en 1882 dans le recueil Le Capitaine Burle, parmi d'autres nouvelles
Éditeur : Gallimard, collection folio
Nombre de pages : 107


Quatrième de couverture

Chaque jour, Julien joue de la flûte pour la belle Thérèse de Marsanne qu'il aperçoit de sa fenêtre. Or la jeune fille ne le regarde pas et l'ignore malgré ses sérénades quotidiennes... jusqu'au soir où elle l'invite à le rejoindre dans sa chambre. Julien se précipite, mais est-il vraiment prêt à tout pour une nuit d'amour ?


Mon avis

J'aime beaucoup Zola, mais je ne connaissais pas encore ses nouvelles. Ce petit livre très abordable (2 euros) m'a permis d'en découvrir deux d'entre elles, et malgré le caractère dramatique de ces récits, je les ai dévorées.
Zola a publié le recueil de nouvelles Le Capitaine Burle en 1882, quasiment en même temps que Nana, le neuvième volume de sa suite romanesque Les Rougon-Macquart (qui en comptera 20 au total).
 
La première nouvelle, Pour une nuit d'amour, raconte l'histoire de Julien, un jeune homme sans charme et simple qui tente de séduire une jeune marquise du nom de Thérèse Marsanne, femme fatale, angélique et pure en apparence, mais qui se révèle démoniaque, manipulatrice et sans cœur. 
On retrouve tous les éléments du naturalisme dans cette histoire courte, notamment la noirceur de la nature humaine et le caractère héréditaire de certaines tares familiales : « Les Marsanne avaient ainsi, dans leur histoire, tout un filon tragique ; des membres naissaient avec un mal étrange, de loin en loin, au milieu de la descendance d'une dignité hautaine ; et ce mal était comme un coup de folie, une perversion des sentiments, une écume mauvaise qui semblait pour un temps épurer la famille. » (page 39)
On découvre le monstre qui se cache dans la peu de la belle Thérèse au fur et à mesure que le récit progresse, on sait que tout cela va mal finir même si on ne sait pas encore comment, et on est pris de pitié pour ce pauvre bougre de Julien, tellement rêveur, aveuglé et intrigué par la beauté de la jeune fille... un récit captivant du début à la fin, avec en prime, bien sûr, la beauté et la finesse de l'écriture de Zola.

La seconde nouvelle, L'inondation, commence comme un beau conte de fée... qui se termine en véritable cauchemar digne d'un film catastrophe. Étant donné le titre, L'inondation, et connaissant Zola, on sait que cela ne peut pas bien se terminer, et on est vite emporté par cette histoire comme dans un terrible tourbillon. La tragédie de cette inondation est si bien contée qu'on s'y croirait presque. Cette nouvelle est elle aussi d'une noirceur effroyable, mais cette fois, le monstre destructeur n'est pas humain, et l'impuissance des hommes face au déchaînement de la nature et à une mort certaine est dépeinte ici avec un réalisme terrifiant.

En conclusion, ces nouvelles de Zola m'ont non seulement donné envie d'en découvrir d'autres, mais également de me lancer dans la lecture (ou relecture pour certains tomes) des Rougon-Macquart dans son intégralité et dans l'ordre chronologique... je risque donc de parler bien souvent de Zola sur ce blog !


mardi 20 janvier 2015

Limonov, d'Emmanuel Carrère

Date de parution : 2011 chez P.O.L. - 2013 pour la version poche chez Folio
Nombre de pages : 496
Genre : roman/biographie
Prix Renaudot 2011


Quatrième de couverture

Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement.


Mon avis 

J'ai aimé D'autres vies que la mienne, un peu moins Un roman russe, mais là... quelle déception. Je m'attendais plutôt à une biographie romancée de ce personnage aux vies multiples qu'est Limonov, étant donné que partout, ce livre a été présenté comme un roman. Pourtant, ce n'est pas vraiment un roman. Ce n'est pas vraiment une biographie non plus : l'auteur y parle bien trop de lui-même (après avoir lu Un roman russe, justement, je commence d'ailleurs à me dire que Carrère ne sait pas faire autrement que de toujours tout ramener à lui-même) et de son admiration pour Limonov, les différentes conquêtes féminines de ce dernier et... pour sa propre mère, soviétologue reconnue dont il ne se lasse pas de faire l'éloge. 
Avec Limonov, Carrère hésite sans cesse entre roman, biographie, écrit journalistique, essai politico-historique et au final, c'est un peu tout et rien à la fois, un mélange de genres où ce qui est censé être romancé manque d'ambiance et de finesse, et où les analyses ne sont pas abouties.
Entre de nombreux passages détaillés à tendance pornographique sans intérêt et une vulgarité parfois horripilante, Carrère passe également son temps à comparer sa vie et sa carrière à celles de son héros à qui il voue un culte bien discutable. 
Il se permet de défendre certaines positions et/ou actions plus que méprisables de Limonov à l'aide d'arguments qui n'en sont pas et semble parfois parler à sa place sans savoir ce qu'aurait réellement fait ou pensé son personnage. Je pense notamment aux horribles propos de Limonov au sujet du décès imminent d'un petit garçon leucémique (page 203 dans l'édition P.O.L.). Limonov se réjouit de la mort prématurée de cet enfant et écrit : « Qu'il crève, le gosse de riches [...] Meurs, petit garçon condamné ! ». Ce à quoi Carrère s'empresse d'ajouter : « [...] s'il y avait eu quelque chose à faire pour sauver le petit garçon [...] le premier qui s'y serait collé et aurait jeté dans le combat toute son énergie, c'est Édouard. » Ah ? Et comment il le sait, lui ? C'est un peu facile, non ? Limonov est un personnage détestable, pourquoi essayer de le défendre ?

J'ai aimé les 150 premières pages, malgré un style décevant, mais j'ai vite déchanté : la suite devient lourde, voire indigeste, pour toutes les raisons évoquées précédemment, mais aussi à cause de toute la partie dédiée à la vie politique de l'ex-URSS, qui ne m'a pas vraiment intéressée, mais ça, ce n'est qu'une question de centres d'intérêt sans doute. 
Par contre, toutes ces citations, souvent très longues, et tous ces extraits des différents écrits de Limonov qui ponctuent le livre n'apportent pas grand-chose au récit et le rallongent inutilement, d'autant plus que si le lecteur a envie de lire les œuvres de Limonov, libre à lui de se les procurer...

Le point positif de cette lecture, c'est qu'elle apporte tout de même quelques éléments intéressants sur la Russie, l'histoire de l'ex-URSS et la société russe, sur le monde avant la chute du mur de Berlin, et celle d'après... mais cela n'en fait pas pour autant un grand « roman » à mes yeux, et des écrits sur le sujet, il y en a d'autres, et des meilleurs.
Encore un livre récompensé par le prix Renaudot qui me déçoit : encore une raison de ne pas se laisser influencer par les prix littéraires.




vendredi 16 janvier 2015

La nouvelle, de Thierry Ozwald

Date de parution : 1996
Genre : essai (domaine littéraire)
Nombre de pages : 191
Éditeur : Hachette Supérieur
Collection : Contours littéraires


Quatrième de couverture

Sans doute n'est-il pas de genre, dans notre littérature moderne, qui soit à la fois autant sous-estimé et aussi méconnu que celui de la nouvelle. Cette étude se veut une approche d'une notion difficile à cerner et une incitation à repenser cette forme littéraire. Elle tente, par le biais de grandes catégories du discours narratif (espace, temps, personnages. etc.), d'élaborer un concept littéraire et de proposer une analyse simple et scrupuleuse, en dégageant trois perspectives essentielles : la généalogie, la poétique et la dynamique de la nouvelle. De nombreux exemples empruntés à la littérature française et étrangère, une série de textes critiques, un index font de cet ouvrage une précieuse introduction pour des étudiants débutants comme pour des lecteurs plus avertis. 

Mon avis 

Ayant participé cette année à un concours de nouvelles, j'ai eu envie de me documenter davantage sur ce genre littéraire que j'aime particulièrement. Ce livre est un très bon choix. Complet, bien structuré, il comporte également suffisamment d'exemples et d'extraits commentés et de critiques pour bien comprendre chaque concept développé par l'auteur. 
En lisant ce livre, j'ai appris l'essentiel sur la nouvelle, de ses origines à nos jours, et bien plus encore !  
Je possède désormais quelques clés bien utiles pour analyser une nouvelle et la différencier d'un conte lorsque le genre n'est pas évident à première lecture, même si, comme l'explique l'auteur, les frontières sont parfois bien floues. 
Certains passages sont plus complexes que d'autres, mais dans l'ensemble, c'est une étude accessible à tous les amoureux de la littérature, étudiants ou non.

lundi 12 janvier 2015

Le Roi de fer (Les Rois maudits, tome 1), de Maurice Druon

Date de parution : 1955 (1973 pour la version ci-contre chez Le livre de poche)
(Plon a publié l'intégrale de la série en un seul volume en novembre 2014)
Tome 1 de la célèbre fresque historique Les Rois maudits, composée de 7 romans publiée entre 1955 et 1977
Genre : roman historique
Nombre de pages : 249 pages

Quatrième de couverture 
Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État dominait toutes les autres.
Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.

Quelques informations sur Les Rois maudits
Les 7 volumes :
1. Le Roi de fer (1955)
2. La Reine étranglée (1955)
3. Les Poisons de la Couronne (1956)
4. La Loi des mâles (1957)
5. La Louve de France (1959)
6. Le Lis et le Lion (1960)
7. Quand un roi perd la France (1977)

Cette suite romanesque se compose au total de plus de 1300 pages et est un travail collaboratif, supervisé par Maurice Druon. La fresque connaît un véritable succès dès la parution des premiers volumes. En 1972, Maurice Druon, devenu académicien en 1966, participe à l'adaptation télévisée des six volumes existants des Rois maudits. France 2 a également diffusé une seconde adaptation en 2005.
Les 7 volumes ont été traduits dans plusieurs langues et ont connu un vif succès dans de nombreux pays.
Depuis quelques mois, la fresque des Rois maudits fait de nouveau beaucoup parler d'elle, entraînée dans le tourbillon du succès de la série romanesque et télévisée Le trône de fer. George R.R. Martin, l'auteur du célébrissime Trône de fer, s'est inspiré des Rois maudits de Druon pour créer le fond historique de sa saga romanesque.

Contexte historique
Tout commence avec les derniers événements de l'affaire du Temple et la malédiction qu'aurait prononcée Jacques Molay, le maître des Templiers sur le bûcher en 1314 : « Pape Clément !... Chevalier Guillaume !... Roi Philippe !... Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! » Un mois après, la prophétie semble déjà se réaliser... et ne s'arrêtera pas là. Le destin va s'acharner sur la descendance de Philippe le bel pendant plus d'un demi-siècle, et la France va entrer dans une période sombre.
Les six premiers volumes traitent de l'histoire de ces rois maudits, de Philippe IV le Bel à Charles IV le Bel, le dernier fils de Philippe IV le Bel, en passant par Louis le Hutin ou encore Charles IV. Le septième et dernier volume est un peu à part, car l'histoire des Rois maudits est terminée, et c'est la guerre de Cent Ans qui commence...

Mon avis

Ce livre était dans ma PAL depuis un moment, et je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt... car j'ai vraiment aimé ! Cela m'a donné envie de me procurer les autres volumes, et je pense opter pour l'intégrale de chez Plon. Le roman historique est un genre que j'affectionne particulièrement, mais comme vous le savez, je suis difficile (quel que soit le genre, d'ailleurs)... Pour que j'apprécie un roman historique, il faut qu'il soit bien écrit et que l'histoire captive mon attention. Il faut également que l'Histoire avec un grand H ne soit pas trop écorchée, que l'auteur évite les anachronismes et les aberrations. Ce premier tome des Rois maudits remplit tous ces critères, malgré quelques petites longueurs au milieu du roman. Tout au long du récit, le lecteur est plongé au cœur de ce début du XIVe siècle, depuis la fin des Templiers jusqu'à la mort de Philippe le Bel. Sans érudition mais d'une belle écriture, Maurice Druon nous livre une histoire (ou Histoire) passionnante. Merci Roulae pour ce très bon choix ! (Vous pouvez aller faire un tour ici pour voir l'avis de ma binôme sur le livre que j'avais choisi pour elle dans sa PAL.



dimanche 11 janvier 2015

La révolte des anges, d'Anatole France

Date de parution : 1914 (version poche parue en 2010 chez Rivages, Payot)
Genre : roman fantasy/politique
Préface de Roberto Saviano
Nombre de pages : 299


Quatrième de couverture

Anatole France a volé les couleurs de la révolte, le visage de Lucifer, à la fresque peinte par Delacroix à Paris, dans l'église Saint-Sulpice. Il y consacre du reste de nombreuses pages. Delacroix fit une scandaleuse représentation d'anges dont les visages, loin de rayonner de béatitude, se figent plutôt en d'horribles rictus méditant leur révolte. C'est précisément ce scandale, s'immisçant dans la sérénité paradisiaque, qui a donné l'idée de ce roman à Anatole France.
La Révolte des anges est un texte qui rassemble à la fois la tradition de l'angélologie scolastique, des épisodes de la Bible, des influences gnostiques, des dérivations manichéennes, des opinions classiques, des préjugés courants sur les anges et les démons.
                                                                                                   
Roberto Saviano
 
La Révolte des anges a été publié en 1914. Anatole France (1844-1926), prix Nobel en 1921, raconte la vie des anges à Paris, à la veille du premier conflit mondial.


Mon avis


Ce livre était dans ma bibliothèque depuis quelques années, et je me suis enfin décidée à le lire. Je l'avais acheté pour découvrir cet auteur du début du XXe siècle, dont le nom nous est familier, mais dont l’œuvre est un peu tombée dans l'oubli.
Dans ce roman, il est question d'anges et de démons, de lutte entre le Bien et le Mal, de religion, mais également de politique : les anges rebelles se comportent et parlent comme n'importe quels révolutionnaires. Anatole France nous livre également à travers ce texte une critique de la société
C'est avec plaisir que j'ai lu les 90 premières pages, mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal à lire la suite et à en venir à bout. Impossible de nier la qualité d'écriture de ce roman plein d'érudition théologique et d'ironie, mais je n'ai quand même pas accroché à cette histoire farfelue d'anges déchus révolutionnaires qui complotent contre Dieu et où Lucifer devient le sauveur des hommes et du monde... La seconde raison pour laquelle je n'ai pas apprécié ce livre est que je ne possède certainement pas toutes les connaissances nécessaires pour comprendre toutes les allusions et percevoir tout l'humour qui tourne autour du christianisme et de l'angélologie. Je m'attendais à un peu plus de merveilleux, même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'un roman fantastique, ni même de fantasy comme on l'entend aujourd'hui, et je suis restée sur ma faim.
Je ne renoncerai pas pour autant à lire un autre livre d'Anatole France ultérieurement, car même si le thème de ce roman ne m'a pas vraiment plu, j'ai vraiment aimé l'écriture et le style de l'auteur, et j'aimerais connaître davantage son œuvre.
 

samedi 10 janvier 2015

Derrière la haine, de Barbara Abel

Date de parution : avril 2012 chez Fleuve Éditions, mars 2013 pour la version poche chez Pocket
Genre : thriller
Nombre de pages : 342


Quatrième de couverture 

D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain ; de l'autre, il y a Lætitia et David. Deux couples voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge.
Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux.
Jusqu'au drame. 
Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...

Mon avis

Une solide amitié entre deux jeunes couples ayant un enfant du même âge vire au cauchemar après un tragique accident : l'un des deux petits garçons meurt à l'âge de six ans. 
Après le choc, c'est le deuil. Et après le deuil, ce sont la haine, les doutes, les suspicions, la paranoïa et la vengeance qui gouvernent la vie des deux familles. Qui est vraiment responsable de la mort du petit garçon ? Sa mère, ou la voisine ? Et comment les parents du petit garçon décédé pourraient supporter de voir cet autre enfant plein de vie juste à côté de chez eux, tandis que leur propre enfant n'est plus là, et ne grandira jamais ?
La souffrance anéantit également l'autre petit garçon, qui ne comprend pas très bien la situation. Une ambiance malsaine s'installe alors dans la vie quotidienne des deux couples. La mère qui a perdu son enfant devient-elle vraiment dangereuse pour le petit garçon encore en vie, comme le pense sa voisine ? Ou bien cette dernière est-elle aveuglée par la situation et devient paranoïaque, comme le lui répète son mari ? Peu après le drame, la mort continue de frapper leur entourage... Coïncidence ? Qui tire vraiment les ficelles, et pourquoi ? Qui est en danger ?

Je lis très peu de thrillers, mais j'avoue avoir passé un bon moment de lecture avec celui-ci, malgré quelques défauts (je sais, je suis très exigeante et je trouve (presque) toujours des défauts...). Ce livre m'a été offert par Anne-Sophie, ma binôme, et je la remercie pour cette découverte. 
Je m'attendais à un livre plein de suspens, mais au final, il n'y en a pas tant que ça, car malheureusement, les événements sont parfois un peu prévisibles. L'essentiel est ailleurs dans ce thriller : l'auteure a davantage travaillé sur l'ambiance générale, l’atmosphère qui devient de plus en plus oppressante au sein des deux familles. 
C'est un roman très sombre, un peu glauque parfois, voire dérangeant. Le machiavélisme et la cruauté de certains personnages sont terribles, et ça change de ce que je lis habituellement. Dans ce roman, le Mal peut gagner, et personne n'y peut rien. En fait, j'ai été déçue par la fin, qui n'est pas vraiment crédible, et vraiment horrible. L'auteur y va un peu fort, je trouve ; ce dénouement semble un peu trop tiré par les cheveux, c'est dommage. 
Mais cela ne m'a pas empêché d'aimer ce livre malgré tout, et d'apprécier les quelques petites touches d'humour placées ça et là, l'air de rien, au cœur du récit pourtant si noir. Même si parfois on devine un peu la suite, on n'est jamais sûrs de rien jusqu'à la fin, et quand on commence ce livre, on ne peut plus le lâcher ! C'est une écriture simple et fluide, qui se lit donc très vite
L'auteure a publié la suite de cette histoire en novembre 2013 dans un roman qui s'intitule « Après la fin », et je pense bien me le procurer un jour ou l'autre.

vendredi 9 janvier 2015

Sauver Noël, de Romain Sardou

Date de parution : 3 juillet 2006 chez XO Editions (2008 pour la version poche chez Pocket)
Nombre de pages : 245
Genre : conte

Quatrième de couverture

Pour sauver Noël, une gouvernante de choc et un petit garçon avisé vont faire alliance contre le Mal...
1854, à Londres. Gloria Pickwick, femme au tempérament énergique, aussi ronde que rousse, est une perle rare : gouvernante, cuisinière, préceptrice des enfants, elle tient la vaste maison de Lord Balmour d'une poigne affectueuse.
Aussi regarde-t-elle d'un oeil suspicieux leur nouveau voisin, l'étrange baron Ahriman. Mille rumeurs courent le quartier. Qui est ce baron ? Il refuse toutes les invitations, ses volets restent clos... Parfois une diligence menée par six chevaux noirs conduit des gens chez lui, des gens qu'on ne revoit jamais !
Arrive le 24 décembre. Tous les enfants, des fils de lord aux filles de lingères, se couchent en rêvant au lendemain. Mais le Père Noël ne vient pas. Aucun cadeau au pied des sapins illuminés. Une vague de tristesse submerge Londres. Une maison, et une seule, fait la fête ce jour-là, avec un tapage insolent. Les voisins étranges.
C'en est trop pour Gloria, qui prend l'affaire en main. Et Harold, un petit garçon futé, s'engage avec elle dans l'aventure, amenant des renforts insolites : des lutins, une fée, des oies douées de paroles et bien d'autres encore.
L'objectif de cette drôle de troupe : sauver Noël ! Si c'est encore possible...

Mon avis

J'avais lu d'excellentes critiques sur ce conte de Noël, et comme c'était la lecture commune du mois de décembre sur Babelio, j'en ai profité pour me le procurer et me plonger dedans juste avant Noël. C'était également l'occasion de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Mais quelle déception... encore une, oui, malheureusement. 
J'ai terminé le livre mais je n'ai pas trouvé ce conte extraordinaire. Le style m'a un peu agacée. Il y a bien trop de clichés, on sait déjà plus ou moins la fin avant les 100 premières pages, tout est tellement prévisible... Et les personnages sont peu attachants, trop stéréotypés. L'histoire est sympathique mais un peu grotesque. Le Bien contre le Mal, les gentils contre les méchants, le Diable contre Dieu... je n'ai pas vraiment accroché.
Lisez plutôt les Contes de Noël de Dickens !

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