mardi 25 novembre 2014

Hadriana dans tous mes rêves, de René Depestre


Première parution chez Gallimard en novembre 1988
Prix Renaudot 1988
Genre : roman

Nombre de pages : 224

Quatrième de couverture


Jacmel, en Haïti. En 1938, au moment du Carnaval. C'est la fin de Germaine Villaret-Joyeuse, la chère marraine du narrateur et, en même temps, les noces de l'éblouissante Hadriana Siloé. Conduite à l'église, Hadriana pousse un oui hallucinant de détresse et s'écroule, morte, aux pieds de l'officiant. Mais nous sommes au pays vaudou et il n'y a pas de mort qui tienne. À peine enterrée dans sa belle robe blanche, Hadriana se prête au rituel de la métamorphose, et renaît sous l'espèce mythique d'une zombie. Dès lors, le jeune narrateur laisse se débrider son humour et son imagination, dévoilant la scène haïtienne dans toute sa fantaisie, sa sensualité, sa magie démontée et son désordre. Comme si la joie de vivre et la terreur de passer à trépas relevaient d'une seule et même énergie. 

Mon avis

J'avoue que dès les premières pages, je me suis demandé : « mais qu'est-ce que c'est que cette histoire à dormir debout ?? ». Pourtant, ma curiosité l'a tout de même emporté sur l'envie de fermer le livre et de passer à autre chose... et j'ai continué ma lecture. 
C'est un récit bien surprenant que nous livre là René Depestre. Je ne connais pas très bien les croyances et traditions haïtiennes, et je me suis sentie un peu désorientée au début. Heureusement, il y a un petit glossaire des termes haïtiens à la fin du roman qui m'a permis de comprendre certains termes obscurs : connaissez-vous les noms des dieux vaudous ? Savez-vous ce qu'est une banda ? Une rabordaille ? Un loa ? Ce livre permet de le découvrir à travers ce récit de zombies loufoque. Je dirais donc que sur ce point-là, ce roman est intéressant, mais je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire, qui mêle exotisme, croyances et pratiques vaudou (notamment en ce qui concerne la mort), érotisme, coutumes haïtiennes et surréalisme. Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher au personnage principal, le narrateur. De plus, j'ai trouvé certains passages un peu lourds et longs, surtout à la fin, mais je comprends que l'on puisse aimer l'écriture de l'auteur : c'est poétique, et certaines phrases m'ont fait sourire. 
J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge Prix littéraires lancé par Le sanctuaire de la lecture.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

"
"