Nombre de pages : 158
Genre : récit de souvenirs/mémoires
Quatrième de couverture
Cécile, six ans, n a pas sa langue dans sa poche. Elle vit avec ses
parents et sa grande soeur Fanfan dans la coopérative PLM de la commune
des Larmes, en Côte d Or, un village triste dans lequel il n y a ni
cimetière ni fontaine pour dire « Je ne boirai pas de ton eau ». Avec
tendresse, humour, et parfois une certaine gravité, la petite fille
décrit ce qu elle découvre et ce qu elle devient, de surprises en
épreuves. En ayant su conserver dans ce roman autobiographique la
candeur et la vivacité de ses jeunes années, l auteure nous offre un
joli découpage des usages, personnes et souvenirs de son enfance, dans
un style volubile d une grande finesse, terriblement attachant.
Mon avis
Tout
d'abord, je tiens à remercier les éditions de la Rémanence pour l'envoi
de ce livre que j'avais envie de découvrir. C'est le second roman de
l'auteure, mais je n'ai pas lu le premier, intitulé Dix jours (éditions
Kirographaires).
Il
est important de noter qu'il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une sorte
de récit fragmenté, forme par ailleurs déjà annoncée dans le titre, La reine du découpage.
Il n'y a donc pas vraiment d'histoire, ou plutôt pas de fil conducteur.
L'auteure "découpe" et "colle" des morceaux de sa vie, des souvenirs
posés dans l'ordre chrnologique comme des photos dans un album. J'avoue
ne pas avoir vraiment accroché avec le style un peu abrupt, j'ai trouvé
que ce récit manquait de douceur, de poésie. J'ai eu un peu de mal à
m'accrocher au début, même si certains passages m'ont captivée, mais
j'ai tout de même trouvé plus d'intérêt à la deuxième moitié du récit
(c'est-à-dire aux alentours de la page 60) qu'à la première moitié.
L'évolution de la petite fille, à travers divers apprentissages de la
vie et sa confrontation avec la mort, est très bien montrée. La façon
presque imperceptible dont l'auteure fait grandir la petite Cécile au
fil du texte est très habile, et le ton que la narratrice emploie tout
au long du récit est juste, on entend cette voix un peu double de la
petite fille devenue adulte, qui voit le monde avec ses yeux d'enfant,
mais toujours couverts par le regard de l'adulte qu'elle est au moment
de l'écriture.