Nombre de pages : 172
Genre : récit de voyage
Quatrième de couverture
Ce pourrait être le récit d'un séjour exotique, c'est le voyage
intérieur d'un homme arrivé à Ceylan après un long périple, pour achever
le voyage intérieur au bout de lui-même. Le narrateur fait lentement
naufrage, enlisé dans la solitude et la maladie, frôlé par la folie. Et
là, sous l'œil indifférent des insectes qui se livrent autour de lui à
d'effroyables carnages, et des habitants qui marinent dans leur chaleur
comme un sombre bestiaire fainéant, l'auteur reconstruit, avec patience
et ironie, un monde luxuriant et poétique. Au fil des chapitres, il
observe et nous apprend à voir le spectacle mystérieux de ce monde des
ombres d'où émergent d'étonnants portraits. Ainsi le lecteur participe à
une sorte d'envoûtement dans ce récit bourré comme un pétard d'humour,
de sagesse et d'espoir.
Mon avis
J'ai
été profondément touchée par ce texte, court mais efficace, dont le
style et la force ne laissent pas indifférent. C'est à la fois une
introspection et un regard sur le monde, un grand moment de faiblesse
raconté avec un merveilleux lyrisme, une poésie tout en finesse,
beaucoup d'humour et un brin d'ironie. Ne vous attendez pas à découvrir
le Sri Lanka à travers ce texte, on n'apprend au fond pas grand-chose de
l'île ni de ses habitants de l'époque à travers Le poisson-scorpion.
C'est un récit de solitude pleine de mélancolie et d'espoirs mêlés, où
les meilleurs compagnons de l'auteur sont la littérature et les
inombrables insectes qui peuplent sa chambre. Après la maladie, la
fièvre, l'abandon, les hallucinations, viendra une forme de renaissance.
C'est aussi de cette lente métamorphose, ou du moins ses débuts, dont
il est question.
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