samedi 18 juillet 2015

Le Paysan parvenu, Marivaux

Éditeur : Flammarion (existe chez d'autres éditeurs, notamment Folio)
Première publication :1734-1735
Nombre de pages : 384
Genre : roman

Présentation de l'éditeur

Il n'est guère de saison théâtrale qui ne fasse une place aux comédies de Marivaux, mais sait-on bien que le dramaturge est aussi l'auteur de deux romans, La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu (1734-1735), qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre du roman à la première personne ? Le Paysan parvenu relate la fulgurante ascension sociale de Jacob. Issu d'une famille de vignerons de Champagne, cet homme de rien devient en sept jours un bourgeois de Paris, avant de se lancer à la conquête des titres et des biens. Les clés du succès ? Une mine sympathique, beaucoup d'esprit, un solide sens de la répartie, des intuitions toujours justes et le don de plaire aux dames du monde... Donnant la parole à un paysan, alors qu'écrire ses mémoires reste à l'époque un privilège d'aristocrate, Marivaux engage dans ce roman une réflexion de fond sur la transformation de l'homme par la société urbaine et sur la naissance de l'individu au XVIIIe siècle.  

Mon avis

Je ne connaissais Marivaux qu'en tant que dramaturge, et je dois dire que ce roman a été une belle découverte. Quel plaisir de lire cette langue du XVIIIe siècle ! Malheureusement, c'est une œuvre inachevée ; quel dommage que Marivaux n'ait pas terminé ce roman. L'histoire est divisée en huit parties, mais seules les cinq premières sont de la plume de Marivaux ; les trois dernières parties, apocryphes, sont beaucoup moins captivantes, on sent que l'auteur qui a achevé le roman a simplement voulu donner une fin à cette histoire, et celle-ci est très prévisible dès la sixième partie, les rebondissements sont bien moins nombreux, les personnages perdent de leur éclat, le style est moins riche... (mais ceci n'est que mon humble avis !)
En bref, j'ai dévoré les cinq premières parties, mais la fin m'a paru longue et moins intéressante. Ayant lu Jacques le fataliste et son maître de Diderot juste avant, j'ai pris beaucoup de plaisir à comparer ces deux lectures, même si Le paysan parvenu n'est pas un roman picaresque, ils ont de nombreux point communs. On retrouve au début du Paysan parvenu le fameux thème du valet qui a eu plusieurs maîtres, et, tout au long du roman, la critique sociale (chez Marivaux, toutes les couches de la société en prennent pour leur grade !), ainsi que l'ironie et le pouvoir de séduction de Jacques chez Jacob.
Le Paysan parvenu mériterait d'être plus connu ; c'est un roman à la première personne foisonnant, sous forme de mémoires, qui, mine de rien, nous en dit beaucoup sur l'époque de Marivaux, et au cours duquel le lecteur ne s'ennuie jamais (en ce qui concerne les cinq parties de Marivaux en tout cas).
Une lecture que je conseille à tous les amoureux de la littérature, et du XVIII siècle en particulier.





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