mardi 17 mars 2015

La conjuration des imbéciles, de John Kennedy Toole

Éditeur : 10/18 (poche)

Première publication originale :1981
Titre original : A Confederacy of Dunces (anglais américain)

Nombre de pages : 448
Quatrième de couverture


L'aventure éditoriale de La Conjuration des imbéciles mériterait à elle seule qu'on lui consacre un roman, tant elle semble sortir tout droit de l'esprit d'un auteur en mal de publicité. Nous sommes en 1976 et Walker Percy, romancier et américain, est la cible d'une femme le pressant de lire le manuscrit de son fils, ce dernier s'étant suicidé sept ans plus tôt. Elle le harcèle tant et si bien qu'il s'y plie, d'abord de mauvaise grâce. Mais ce qu'il découvre le stupéfie.
À ma connaissance, écrit-il, Ignatius Reilly (le personnage principal) n'a aucun ancêtre dans la littérature. C'est un Oliver Hardy dément, un Don Quichotte gras, un Thomas d'Aquin pervers. Percy en est convaincu, l’œuvre doit être publiée.
La Conjuration des imbéciles n'a effectivement pas d'équivalent dans l'univers du roman.
Ce livre conte les déboires d'un être inadapté souffrant de la bêtise de son entourage, un garçon pataud aux prises avec ses ennuis gastriques, mais également un esprit supérieur.
Éructant son exaspération, il laisse entrevoir ce qu'a sans doute été son auteur, un génial incompris. John Kennedy Toole a reçu, à titre posthume, le prix Pulitzer en 1981 pour cette œuvre unique.
Mon avis
Si vous aimez les personnages atypiques, horripilants et complètement loufoques, alors vous allez adorer Ignatius Reilly ! Personnellement, je n'ai pas trouvé Ignatius "génial", mais plutôt antipathique, exaspérant, repoussant, énervant... C'est un véritable anti-héros. Mais j'ai aimé cette histoire abracadabrante, où s'enchaînent 1001 situations cocasses ; j'ai parfois souri, et même ri, alors malgré quelques passages où j'avoue m'être un peu ennuyée (entre les pages 300 et 400, les situations se répètent un peu, les longs monologues et les écrits d'Ignatius sont parfois agaçants et sans grand intérêt), je garderai un bon souvenir de cette lecture. Ignatius cumule les situations ridicules et improbables, tous les personnages de ce roman sont plus ou moins névrosés, déjantés, et rien ne se passe jamais comme prévu : c'est un roman plutôt original et divertissant. Je pense que c'est le genre de roman tellement décalé, au style très particulier qui plus est, qu'on ne peut qu'aimer ou détester. Et je comprendrais qu'on puisse détester.

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